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Le "Kyu-test" au Dojo |
Un peu d'histoire... Au temps de la hiérarchie militaire du Japon "traditionnelle", on distinguait les "Mudansha" ou "non-porteurs de Dans", et les "Yudansha" ou "porteurs de Dans". L'equivalence du grade pouvait se résumer à la différence entre "sous-officiers" et "officiers". Le Club de Karaté est aussi une école On peut également établir un parallèle avec la scolarité d'un élève, qui passe de l'école primaire au secondaire des lycées et collèges, puis accède au statut d'étudiant, pour finir, selon le cursus, avec une licence, voire une maîtrise ou un doctorat. Il en va un peu de même au Club, au sein duquel le pratiquant va passer en principe plusieurs années, et évoluer de grade en grade, suivant le système des "Kyus" délivrés par l'enseignant, lequel aura bien sûr lui-même tous les requis pour cela. Le paraître du grade On ne peut empêcher que l'attribution du grade supérieur constitue un attrait indéniable pour le jeune pratiquant - par "jeune", il faut entendre le temps de pratique - et qu'il finisse par se focaliser sur ce symbole. Pour lui, ceci va souvent correspondre à un sentiment de fierté, d'accession à une classe supérieure, et le positionner par rapport aux autres pratiquants. Il ne faut pourtant pas se laisser emporter par une vision faussée des choses. Dans un précédent dossier, il a été déjà question du rapport entre "grade" et "niveau", où on pouvait comprendre qu'il n'y avait pas nécessairement de lien direct, seulement une approximation. Tout n'est pas joué d'avance, mais... La délivrance du "Kyu" par l'enseignant au sein du Club le jour du test est en fait la conjonction de deux éléments : la perception du jury de la prestation le jour même, au vu d'un programme de référence, mais aussi et surtout la connaissance du pratiquant au travers de tous les entraînements précédents, qui prend en compte nombre de critères, non seulement techniques, mais aussi humains, tels que la sincérité, la volonté, le courage, le sens de l'effort, l'attitude générale, etc. Ce que l'on montre le jour d'un examen, en incluant une dose de stress par le cérémonial attaché, pourra révéler des qualités spécifiques, mais une grosse partie de la note sera déjà à peu près acquise, comme par le biais d'un "contrôle continu" au sein d'une école. La démarche reste simple
Le "Kyu-test", comme le "Dan-test" d'ailleurs en ce sens, est la mise en commun de deux démarches individuelles simples : Cet "avis" ne peut être l'unique vérité, il peut être approximatif, mais il doit être accepté à l'avance comme tel. A "SUISSE SHOTOKAN", on ne présente pas précisément tel ou tel Kyu, on présente ses connaissances dans leur ensemble, et ce sont elles qui détermineront le Kyu que l'on estimera le mieux leur correspondre. Remise ou non en question Pour l'ensemble des pratiquants d'un Club, la sanction du Kyu répond évidemment aux mêmes critères. Elles se voudrait parfaite, conforme aux règles édictées par les instances dirigeantes. Ceci est rendu plus difficile lorsque viennent des pratiquants d'autres clubs ou d'autres écoles, avec un grade donné. L'esprit de base est de ne pas contester, par respect pour ceux qui l'ont attribué, le bien-fondé de ce grade. Cependant, le Club d'appartenance doit être rigoureux sur ses règles internes, valables pour tous, et appliquer ses critères propres. C'est pourquoi il ne sera jamais exigé d'un pratiquant de "redescendre" de Kyu ou de ceinture, mais il lui sera néanmoins toujours donné l'indication objective de son niveau au sein du Club. En ce sens, "SUISSE SHOTOKAN" a peut-être une position plus exigeante que d'autres, mais estimant en l'occurence qu'il est plus facile de porter un grade que l'on domine, plutôt que de se sentir "limite" ou mal à l'aise par rapport à d'autres pratiquants, ce qui fausse ensuite l'attitude générale et la progression. |
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