Le monde traverse
une période confuse de sa mutation, où se mêlent
d'une part des vélléités identitaires
et nationalistes les plus exacerbées, et d'autre part
certaines volontés politiques et économiques
qui veulent gommer les frontières naturelles ou ethniques,
pour instaurer des systèmes "mondialisés",
"européanisés", etc.
Dans le même
temps, les querelles venues d'un autre âge ont encore
cours, même dans les pays dits les plus "avancés"
technologiquement et scientifiquement, pour revendiquer tantôt
une spécificité culturelle, tantôt une
hégémonie religieuse, portes ouvertes vers toutes
les formes potentielles d'extrémisme.
En ce sens, le Dojo
devient un véritable refuge, sanctuaire dans un monde
à part, dans la mesure où il ignore les différences,
qu'elles soient sociales, ethniques, idéologiques ou
religieuses. Le "karategi" uniformément blanc,
symbole de la pureté et de l'uniformité de l'esprit
des pratiquants, permet d'oublier ce qui pourrait nous différencier
pour ne plus considérer que ce qui nous rapproche,
à savoir notre volonté commune de pratiquer
sincèrement notre Art Martial authentique.
|