![]() |
1 |
Ces "stages spéciaux" du Shotokan traditionnel OHSHIMA... |
![]() ![]() |
La plus grande partie de nos membres ont déjà participé, un plus ou moins grand nombre de fois, à des stages spéciaux. Ceci étant, et d'autant plus que ces stages avaient été mis en place à l'origine plus particulièrement à l'intention des pratiquants "juniors", nous avons souhaité orienter ce forum de façon à mieux répondre aux interrogations légitimes qui se posent dans la perspective d'une première (et, espérons-le, de nombreuses autres par la suite!) participation à ces stages un peu particuliers, qui sont l'une des caractéristiques originales de la forme de pratique "traditionnelle" de l'école Shotokan de Maître OHSHIMA. ![]() Question : Tout d'abord, pourquoi ce terme "spéciaux" ? SSK: Ceci vient en fait du terme anglais "special training", lui-même instauré par Maître OHSHIMA pour désigner ces périodes d'entraînement un peu différentes des entraînements habituels, même poussés, au Dojo. Q.: En quoi sont-elles justement différentes ? SSK: Avant d'entrer éventuellement dans plus de détails, on peut en dégager deux aspects majeurs, qui sont ici particulièrement liés, à savoir :
Q.: Sommes-nous les seuls à proposer ce genre de stages ? SSK: Le concept originel des "Gasshuku" (terme japonais désignant ces rassemblements traditionnels) a été repris par certaines organisations, peu nombreuses, il faut bien le dire. Ceci par crainte de voir les membres rechercher ailleurs un peu plus de facilité du style "tout" et "tout de suite". Q.: Dans ces stages, y a-t-il des gens qui "craquent"? SSK: Il faut d'abord préciser que seuls peuvent participer les pratiquants des Dojos des Associations Shotokan OHSHIMA, préalablement "qualifiés" par leur Responsable de Dojo, sur la base de critères garantissant pour eux la "faisabilité" théorique de l'opération. C'est pourquoi il n'est pas admis de pouvoir quitter le stage en cours de route à aucun moment, si ce n'est pour cas de force majeure exceptionnel (santé, famille, etc.) autorisé par le Directeur de stage. Et, depuis de longues années, il n'est encore jamais arrivé qu'un pratiquant démissionne devant le défi qu'il s'était lui-même imposé. Q.: Ce sont donc tout de même des pratiquants hors du commun ? SSK: Pas du tout, il ne faut surtout pas imaginer des héros ou des surhommes, mais des gens normalement constitués, avec seulement une démarche sincère et désintéressée à la clé, préparés physiquement et mentalement juste ce qu'il faut. On pourrait dire à la limite que tout le monde peut y arriver, à condition de vraiment le vouloir. On peut d'ailleurs mesurer ceci au simple fait que les gens viennent et reviennent encore, tout en sachant ce qui les attend, ou peut-être justement parce qu'ils le savent.
Q.: En quoi consiste donc le programme "technique ?" SSK: Il se déroule suivant un scénario de base préétabli, avec quelques variantes suivant le nombre de jours imparti (trois ou quatre en général), avec une moyenne de trois entraînements par jour, modulés suivant les groupes de participants (ceintures blanches, marron et noires). Disons tout de suite que, sauf quelques remarques particulières, il n'y a pas de cours "technique" proprement dit, chaque séance se passe à exécuter sans temps mort des techniques de bases (Kihon), des Kata ou des assauts réglés dits "conventionnels", principalement sous la forme "Sanbon Kumite". En plus, il y a quelques "originalités", comme par exemple le maintien de la posture "Kiba Dachi" pendant une heure ou une heure et demie, suivant l'âge des pratiquants. Q.: C'est-à-dire ? SSK: On souhaite que l'effort fourni en intensité puisse être indépendant de l'âge. C'est pourquoi, pour les plus de quarante puis cinquante ans, on a réduit intentionnellement certaines phases d'exercices (assez peu à vrai dire) afin que, compte tenu du potentiel physiologique normal au-delà de cet âge, la qualité et l'intensité de l'entraînement puissent être maintenues au meilleur niveau des pratiquants plus jeunes.
Q.: En conclusion, comment pourrait-on définir le bénéfice retiré des stages ? SSK: En premier lieu, on a progressé "à court terme", car le fait de répéter des centaines, voire des milliers de fois en quelques séances, des techniques de base et des Kata au-delà de l'épuisement physique, fait faire de réels progrès techniques. Ensuite, on a amélioré ses qualités d'endurance et de résistance physiologiques. Et enfin, ce qui n'est de loin pas le moindre bénéfice, le gain à "long terme" est le renforcement, souvent inconscient au début, de son potentiel mental. Ceci se traduira, peu à peu, par un changement de comportement et de perception dans la vie quotidienne, améliorera les qualités relationnelles, la résistance au stress, le "lâcher-prise" et l'ouverture d'esprit. Q.: Tout ceci donne en effet fortement envie de tenter le coup... SSK: Eh bien, ça ne m'étonne pas du tout ! Alors à notre futur rendez-vous au prochain "stage spécial" ! |
Designed and implemented for GENEVE SHOTOKAN KARATE Powered by Andre Reidel All rights reserved 2021 |