Question :
jusqu'à quel âge peut-on pratiquer le combat ?
SSK : s'il s'agit du combat de compétition,
dit "assaut sportif", il est clair qu'il est plutôt
destiné à des sujets jeunes. Certaines fédérations
imposent par règlement des limites d'âge, en général autour de
30 - 35 ans. De plus, le candidat peut parfois choisir entre les voies "compétition"
et "traditionnelle" pour la partie combat. Au-dessus de
40 ans, il y a de toute façon une session spécifique.
Si maintenant on se place
dans l'optique du combat "traditionnel", on peut dire
que, non seulement il n'y a pas de limite d'âge théorique,
mais il est possible de progresser en permanence. Bien sÛr,
on n'abordera pas la pratique des assauts libres (Jiyu Kumite) de
la même manière pour tous. Avec l'âge, on essaiera
de travailler davantage en perception et entrée dans l'intention
d'attaque ("Sen-No-Sen" voire "Irimi") plutôt
qu'en enchaînements ou combinaisons, auquel cas le combat
libre se rapprochera naturellement de la forme ultime sur une seule
technique (Jiyu Ippon Kumite). Toutes les formes conventionnelles
de combat (Ippon Kumité, Sanbon Kumité, Iaï,
etc.) sont, quant à elles, totalement adaptées à
tout âge.
Précisons encore
que le Jiyu Kumité existe sous une forme "Shiaï",
ou combat libre, arbitré ou non, en Ippon ou Sanbon Shobu,
et une forme plus souple, apparentée au "Randori",
où l'accent est davantage mis sur l'harmonie du travail à
deux et la richesse des techniques du Karaté, sans que soient
comptabilisés des points marqués. C'est d'ailleurs
cette dernière forme qui est privilégiée à nos examens "Dan-tests"
pour le Nidan (2ème Dan) et le Sandan (3ème Dan).
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Q. :
Est-il préférable de combattre mains ouvertes ou poings
fermés ?
SSK : En assauts de compétition sportive, le port de gants de protection
est obligatoire, lesquels enveloppent
et arrondissent le dessus de la main, en enfermant le poing.
En combat libre, chaque façon a ses avantages et inconvénients.
La main ouverte permet un plus grand relâchement au niveau
de l'avant-bras, une plus grande richesse et précision des
techniques applicables ("Atewaza"), mais présente
le risque de blessures aux doigts, en particulier d'entorses ou
de luxations, en cas de chocs ou d'accrochages. Le poing fermé
réduit inversement les risques de traumatismes, mais limite
les techniques de mains, les réduisant bien souvent aux "Gyaku
Tsuki" ou aux "Maete Jodan" frontaux.
Ceci étant, quelle que soit la formule, une constante commune est toujours de rigueur : le contrôle !
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